Les prix du pétrole ont peu évolué mercredi après une hausse de 4% lors de la séance précédente, alors que les marchés évaluent les possibilités de perturbations de l'approvisionnement en raison du conflit Iran-Israël, avec des questions sur une éventuelle entrée des États-Unis.
Les contrats à terme sur le brut américain ont augmenté de 0,2% à 76,61 dollars le baril à 10h58 GMT, tandis que les contrats à terme sur le West Texas américain ont ajouté 0,2% à 75,01 dollars le baril, après une baisse de 1% plus tôt dans la séance.
Trump menace
Le président américain Trump a averti que la patience de l'Amérique était à bout et a appelé à la capitulation inconditionnelle de l'Iran.
Trump avait déclaré plus tôt que les États-Unis ne tueraient pas Khamenei pour le moment, mais ses propos sont devenus de plus en plus agressifs chaque jour.
Les analystes craignent qu’une entrée des États-Unis dans la mêlée élargisse l’ampleur du conflit et menace les infrastructures énergétiques de la région.
La possibilité d'une fermeture du détroit d'Ormuz en particulier préoccupe énormément de nombreux investisseurs et pourrait faire grimper les prix du pétrole à plus de 120 dollars le baril selon certains analystes.
L'Iran est actuellement le troisième producteur de pétrole de l'OPEP avec 3,3 millions de barils par jour.
La crise va-t-elle pousser la Fed à baisser ses taux ?
Les marchés attendent désormais les décisions politiques de la Réserve fédérale plus tard dans la journée, qui devraient maintenir les taux inchangés à moins de 4,5 %.
Mais les tensions mondiales et les inquiétudes concernant la croissance pourraient inciter la Fed à réduire ses taux de 25 points de base en juillet, plus rapidement que le calendrier prévu en septembre par les analystes.
Réduction des stocks
Les premières données de l'American Petroleum Institute ont montré que les stocks de brut américains ont chuté de 10,1 millions de barils au cours de la semaine se terminant le 13 juin, les données officielles de l'EIA étant prévues plus tard dans la journée.
Les prix de l'or ont chuté dans les échanges européens mercredi, reprenant leurs pertes et reculant par rapport aux sommets de deux mois en raison de prises de bénéfices, les investisseurs évitant les positions importantes avant les décisions politiques de la Fed plus tard dans la journée.
Les analystes s'attendaient largement à ce que la Fed maintienne ses taux d'intérêt inchangés pour la quatrième réunion consécutive, alors que les marchés attendent de nouveaux indices sur la voie à suivre pour les politiques monétaires cette année.
Le prix
Les prix de l'or ont chuté de 0,5% aujourd'hui à 3 370 $ l'once, avec un sommet de séance à 3 400 $.
Mardi, l'or a augmenté de 0,1% après avoir perdu 1,4% lors de la séance précédente, loin d'un sommet de deux mois à 3 451 $.
La Fed
La Réserve fédérale se réunira plus tard dans la journée pour discuter de sa politique monétaire et devrait maintenir ses taux d'intérêt inchangés à moins de 4,5 % pour la quatrième réunion consécutive.
La Fed fournira probablement également des indices importants sur l'évolution future des taux d'intérêt américains cette année, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes liées aux tarifs douaniers de Trump.
Taux américains
Selon l'outil Fedwatch, la probabilité d'une baisse de 0,25 % des taux d'intérêt de la Fed en juin s'élevait à 1 %.
La probabilité d'une baisse des taux en juillet s'élevait à un peu plus de 19 %.
Les traders s'attendent désormais à une baisse des taux de la Fed de 50 points de base au total cette année, à partir de septembre puis d'octobre.
SPDR
Les avoirs en or du SPDR Gold Trust ont augmenté de 4,01 tonnes hier, soit la quatrième augmentation consécutive, pour atteindre un total de 945,94 tonnes, le plus haut niveau depuis le 29 avril.
Les prix à la consommation au Royaume-Uni ont augmenté de 3,4 % en glissement annuel en mai, au-dessus des estimations d'une hausse de 3,3 %, mais en baisse par rapport à la hausse de 3,5 % de la lecture précédente.
Les prix de base ont augmenté de 3,5 % en glissement annuel comme prévu, contre 3,8 % lors de la lecture précédente.
La livre sterling a progressé mercredi lors des échanges européens face à un panier de rivaux majeurs, et a maintenu sa position au-dessus des plus bas de quatre semaines face au dollar, grâce à une couverture active des positions courtes alors que le dollar américain s'affaiblit.
Les divisions au sein de la Banque d'Angleterre sur la future trajectoire d'assouplissement de la politique monétaire nuisent aux chances d'une baisse des taux cette semaine, les traders attendant désormais de nouvelles données sur l'inflation au Royaume-Uni plus tard dans la journée pour recueillir davantage d'indices.
Le prix
Le prix GBP/USD a augmenté de 0,15% à 1,3447 $, avec un plus bas de séance à 1,3421 $.
La livre sterling a perdu 1,1% mardi face au dollar, soit la deuxième perte en trois jours et la plus lourde depuis le 25 avril en raison d'une forte demande de valeur refuge sur le dollar.
Dollar américain
L'indice du dollar a chuté de plus de 0,15% mercredi, loin d'un sommet d'une semaine face à un panier de principaux rivaux.
L'action a chuté en raison de prises de bénéfices, les investisseurs évitant de nouvelles positions avant les décisions politiques de la Fed plus tard dans la journée.
La Fed devrait maintenir ses taux inchangés à 4,5 % pour la quatrième réunion consécutive, et fournira probablement des indices sur la trajectoire future des politiques monétaires cette année.
Taux au Royaume-Uni
La dernière réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre en mai a montré une nette division entre les membres sur la politique à suivre.
La BOE se réunira cette semaine pour discuter des derniers développements, notamment depuis que le gouvernement britannique a conclu des accords commerciaux importants avec les États-Unis et l'UE.
La probabilité actuelle d'une baisse des taux d'intérêt de 0,25 % par la BOE cette semaine est inférieure à 30 %.
Les investisseurs attendent désormais les données cruciales sur l'inflation au Royaume-Uni pour recueillir des indices supplémentaires, les prix à la consommation étant attendus en hausse de 3,3 % en glissement annuel en mai, contre 3,5 % en avril, tandis que les prix de base devraient augmenter de 3,5 % le mois dernier.